Nous montons une dernière fois de l'année pour faire la topo de la suite du G6.11, petite grotte dans les grès où Alex a trouvé une suite. Ainsi cette zone est bien terminée. Nous redescendons en plaine en passant par le pied des falaises du Troggen. Le contraste d'ambiance est frappant entre les pentes au soleil et celles à l'ombre.
Nous retournons dans les grès pour faire la topo de surface entre entre les G6.10 et G6.11, deux trous proches qui ne jonctionnent juste pas, mais qu'Alex veut mettre sur le même dessin. En visitant une de ces cavités, Alex trouve une suite... il faudra revenir! Le lendemain, un ex-collègue d'Alex monte avec son drone. Le but est de suivre la partie de la falaise côté Innereriz, que nous ne pouvons pas observer depuis en face. Vu la configuration des falaises, Dara fait 3 vols distincts. Nous repérons quelques porches intéressants et pouvons en exclure d'autres qui ne sont en fait que des taches noires sur le rocher.
Camp de deux jours au Sivellen. Depuis le fond de la vallée du Talsee je monte à Sulz en empruntant un petit sentier balisé récemment de points bleus, partant non loin du Hellloch (grande doline de 30 m de diamètre et 20 m de profond). 500 m de montée plus tard et beaucoup de sueur, j'arrive sur le bord nord de Sulz. Malheureusement le temps se gâte et m’empêche d'aller voir un porche que je viens de repérer au pied d'une petite falaise à 100 m de là. Pour l'atteindre il faut traverser, à flanc, 100 m de terrain herbeux très raide... A la place je traverse le lapiaz en direction du sud pour atteindre une falaise au pied du Schijenstock. Là, j'y trouve à 5 m du sol une petite grotte inatteignable pour moi sans matériel d'escalade artificielle conséquent. Mais un bon grimpeur devrait y arrivé avec 2 pitons... Dans la pente à 30 m de là je repère une hypothétique grotte qu'il faudra aller voir. C'est à ce moment que le temps maussade depuis 2 h devient carrément pluvieux. Je fais demi-tour et redescends au Talsee, sous la pluie et en partie de nuit Le lendemain je retourne au Talsee puis monte en direction de notre lapiaz principal. le but étant d'aller voir une entrée de "peut-être grotte" que j'ai repérée sur une photo (non aérienne) prise en 1921 par le Service Topographique Fédéral. Mais dès 1700 m d'altitude je marche dans plus de 20 cm de neige. Découragé d'aller m'aventurer sur un lapiaz avec cette neige, je rebrousse chemin et rentre chez moi en vélomoteur. Arrivée à Neuchâtel à 3 h du matin. Photos: vue sur le Talsee et vue générale de Sulz.
Première petite visite gentille dans ce réseau, jusqu'à un peu avant le Labyrinthe. Belles galeries et salles, beau calcaire clair. On est dans le Séquanien mais je trouve les impressions très Portlandiennes. On fait demi-tour avant le Krienzerbach Fall. Les prises sont polies par le passage, et souvent en dévers, quelques remontées de ressauts sont donc un peu techniques. Première sortie sous terre depuis une année, le manque de pratique de certains muscles se fait sentir, surtout dans les oppos. Je ne remonte pas le Sauschwänzli et passe par le Narrengang. Pour faciliter la logistique on a fait le trou en godasses de marche. Score Nidlenloch-Meindl: 2-0. Du coup j'ai fait le trajet jusqu'au télécabine sur fond lisse de mousse caoutchouc, et suis descendu à Soleure m'acheter une nouvelle paire, des Lowa cette fois.
Camp d'automne du 3 au 11 octobre. A notre arrivée, il y a 20 cm de neige à la cabane. Elle fondra en cours de semaine, pour revenir le w-e suivant. La première expé est consacrée au E12.4. La désobstruction de la fissure offre une jonction avec une cavité marquée de croix. On efface les croix et marquons cette nouvelle entrée du Réseau E12.13. Nous la nommons Umkleidhöhle = grotte du vestiaire, vu les dimensions de son porche que nous utilisions pour nous changer en cas d'averses. Nous revenons un autre jour pour la topo de la jonction, puis nous creusons un peu dans la salle du fond du E12.4. D'autres journées seront consacrées à la suite de la prospection dans les grès. Nous trouvons 4 trous dans la zone G6, que nous topographions. Les coordonnées sont relevées au GPS. La zone prospectée est maintenant bien délimitée. Nous terminons aussi l'exploration et la topo du G10.2. Dans la foulée, nous topographions le trou qui communique vocalement que nous marquons G10.5. La Glacière voit passer 3 expés : pour de la topo et de la retopo, de la désobstruction et de l'escalade.
Camp à Walenfessis du 19 au 28 août 2020 19.08 : Je prends le dernier téléphérique pour Aeugsten. Arrivée de nuit à Walenfessis après 3h30 de montée. Je monte le camp. Il est près de 2h du matin quand je me couche. 20.08 : Je vais équiper le puits d'entrée de R-Stone 3 et fais une courte reconnaissance : ça continue ! Juste à côté, je découvre une autre cavité que je commence à topographier, R-Stone 15. 21.08 : Florian arrive au camp vers 11h. En début d'après-midi il va seul continuer l'exploration de R-Stone 5 (Photo de F.H.) qu'il a commencé en 2018. Cette fois, il explore la galerie amont qui part de la base du P50 d'entrée. Pendant ce temps, je termine la topographie de R-Stone 15 (dév. ~15 m ; 8 m de profondeur). 22.08 : Aujourd'hui la météo annonce de la pluie entre 9 h et 18 h. Pour l'éviter, nous nous dépêchons d'aller nous abriter à l'entrée de R-Stone 6 avec tout notre matériel et le petit déjeuner ! On a bien fait car la pluie commence dès que nous sommes à l’abri. Nous allons dans les galeries à -50, tout d’abord dans une petite galerie basse que nous n'avions pas eu le temps de topographier pendant la séance précédente. Au fond, on y trouve le squelette d'un petit rongeur. Ce sera le Boyau du rongeur. Après, dans la salle Noire nous commençons les mesures d'une galerie phréatique que j'avais reconnu en partie l'année passée : la galerie des Concrétions. Un bon courant d'air la parcourt et elle croise, à un endroit, un petit ruisseau. Hélas après environ 100 m elle est bouchée par des blocs. En furetant dans les diverticules de cette galerie, Florian passe une étroiture et découvre une salle basse, fortement remontante (2-3 m de haut), parcourue par un important ruisseau. Nous ne la topographions pas mais faisons juste une visée au Disto pour voir la direction que prends cette suite possible : 52 m de long pour une pente de 49 grades… En ressortant nous croisons un diplopode. Dehors la pluie a cessé (TPST 11 h) (photos de R-Stone 6, entrée galerie, concrétions - photos de M.B. et F.B.). 23.8 : Ce matin Florian retourne seul dans R-Stone 5 pour continuer l'explo et la topo. La cavité atteint 340 m de dév. et -57 m de profond et ça continue ! Il redescend prendre le téléphérique vers 16h. Pendant ce temps, je prospecte la zone autour de R-Stone 15 et découvre un nouveau puits de 15-20m de haut. Plus tard j'effectue la topo de R-Stone 1, petite grotte d'une douzaine de mètres qui nous sert de dépôt. 24.8 : Prospection d'une partie du lapiaz directement à l'est du Schwarzstöckli. J'y descend un puits, repéré il y quelques années, à l'aide d'une corde : -7m sans suite. 25.08 : Je vais prospecter, en surface, la zone ou se développe R-Stone 5 puis la partie la plus au sud de Walenfessis. Je mets beaucoup de croix. Le soir quand il fait presque nuit, je vais mesurer la partie d'entrée de R-Stone 3. 26.08 : Topo de R-Stone 3 27.08 : Fin de la topo de R-Stone 3 qui atteint une cinquantaine de mètres de long pour une profondeur de -22 m. 28.08 : Une fissure profonde du lapiaz m'intéresse depuis 2 ans. Je vais la voir et l'équiper : Les 5 premiers mètres se descendent en escalade. Ils sont suivis d'un ressaut de 15 m que j'équipe. En bas c'est vaste ! J'y fais une reconnaissance d'une heure en faisant attention de ne pas me perdre ! Cette cavité pourrait être la suite de la galerie aval, qui se termine par une trémie, de R-Stone 5 exploré par Florian. Je ressors à midi. Je mets 3h pour ranger le camp. Je redescends en plaine par un nouvel itinéraire : Montée au sommet du Gufelstock, puis descente par une sente parfois vertigineuse sur le flanc est de la montagne, pour finir dans le village d'Engi après 1600 m de descente.
Nous prospectons au nord-est de la Seefeldhoehle. Nous mettons une trentaine de croix, trouvons un trou à désobstruer et 2 à topographier. Le lendemain, Alex va à la Glacière pour ré-équiper certains ressauts, pendant que Maric cherche des myrtilles. Consternations: elles sont toutes molles, cuites par les chaleurs exceptionnelles de cet été. Nous observons un autre amateur de trous, le pic noir ;-)
Une grosse journée de Marche dans la région du Sivellen Depuis le parking, terminus de la route du Murgtal, nous montons tranquillement en 4h au Murgsee, Roland n'étant pas en grande forme. Arrivé au lac, je laisse Roland au bistrot (photo) et continue jusqu'à la zone R-Stone ou je vais déposer dans notre grotte-dépôt une corde de 55 m et des accus de perceuse. Je retourne rejoindre Roland et ensemble nous redescendons à la voiture en 4h. Comme il est tard, nous allons dormir dans un petit refuge libre d'accès, près du Talsee, avant de rentrer à Neuchâtel.
Nous topographions la dernière cavité trouvée dans les grès. Vu sa situation isolée, les coordonnées sont prises au GPS, à 2 moments bien distincts afin de contrôler la précision. La fin de l'après-midi, nous prospectons dans la zone E12, mais aucune cavité n'est trouvée au-dessus de la trémie de Crimea, où des racines ont été observées. Nous creusons à 2-3 endroits, mais ne percevons pas d'indice ou de courant d'air. Le lendemain, Alex va topographier dans la Glacière pendant que Maric cueille des fraises et des myrtilles.
Week-end "géologie" au Sivellen le 18 et 19 juillet. Tôt le matin, nous sommes partis, en train pour Glaris. Nous montons en téléphérique puis à pied dans la région du Gufelstock qui domine ces lapiaz dolomitiques (zone Trist, Smile et R-Stone). Je fais faire à Miguel un grand tour de nos zones d'exploration et avec son aide j'apprends à comprendre l’intrication des différentes couches géologiques de la région... et c'est broyé, retourné, transformé et compliqué ! Le soir on plante la tente à l'endroit habituel au milieu de la zone R-Stone (Walenfessis). Dimanche matin nous allons dans R-Stone 6 faire une visite et des photos. Nous descendons jusqu'à la galerie des concrétions (TPST 4h). Nous rentrons à Neuchâtel en fin de journée. Photos: Le camp entouré du lapiaz Concrétion dans R-Stone 6, gal. des concrétions (M.B.) 2x Walenfessis - Le lapiaz et la tente orange
En fait c'est quelques jours du 13 au 15 juillet 2020. Venant des Sieben Henste en vélomoteur, je monte en fin d'après-midi à l'alpage d'Ober Stafel. Le 14 juillet je me rends sur le lapiaz de Walenfessis (zone R-Stone) en prenant un chemin inhabituel (~4 h). Pour pouvoir en chemin trouver la grotte R1que je n'ai jamais vue mais qui a été publiée dans Cavernes en 1986, je prends le chemin du bas du lapiaz jusqu’à être à la hauteur des falaises du Schwarzchopf, où je devrais, d'après les coordonnées, trouver la cavité. Mais je ne trouve rien en une demi-heure de recherche. Je poursuis mon chemin vers l'alpage d'Ober Mürtschen et le col de Murgseefurggel , pour finir par une bonne montée jusqu'à Walenfessis. À R-Stone 1 notre grotte-dépôt, je dépose le tonneau de matériel (perceuse, matériel d'équipement, nourriture, voir photo) que j'ai apporté avec moi. Je passe le reste de l'après-midi à prospecter la zone la plus basse de R-Stone sans rien trouver. Au retour vers l'alpage, par le chemin habituel cette fois, j'ai dû faire un détour pour éviter un troupeau de bouquetins mâles qui monopolisait le sentier. Le 15 juillet, descente en plaine après avoir fait l'inventaire de nos ressources à l'alpage.
Camp d'été du 4 au 12 juillet. Le premier jour est consacré au Trou du Sablier. L'explo s'arrête à une étroiture au-dessus d'un puits. Le lendemain, 2 équipes vont dans la Glacière. Une fait une escalade, l'autre continue l'explo d'un boyau: arrêt sur puits. Une autre fois, c'est la topo de la jonction L12 - Glacière qui est relevée, puis une partie de cette dernière avec les galeries latérales. 2 journées de beau temps sont consacrées à la prospection et à des topos de surface, une fois près de la Glacière et une fois dans les grès. Une équipe retourne explorer dans le Réseau, zone Crimea. Ils arrivent vers une trémie qui contient des racines et des fils d'araignée! Le G10.2, toujours aussi labyrinthique, est aussi parcouru par des topographes. Ces derniers arrivent à communiquer vocalement avec celles qui prospectent en surface, mais la jonction est beaucoup trop étroite. 2 équipes retournent dans la Glacière. Pendant que Florian fait une escalade, d'autres creusent dans 2 endroits distincts. La dernière journée est de nouveau consacrée à de la prospection dans les grès. Nous ne trouvons qu'un seul trou à topographier.
Du 25 au 27 juin. 2 jours sont consacrés à la retopo du L12. On trouve même un peu de première! Il ne reste plus que la jonction à topographier. Un autre jour est consacré au G10.2, la nouvelle grotte labyrinthique dans les grès. Suite de l'explo et de la topo... et ce n'est pas fini! Par contre, la belle blancheur du mondmilch des premières expés a changé de couleur.
Le week-end est consacré à la présentation du massif aux chefs d'intervention du spéléo-secours bernois. Nous visitons le lapiaz et leur présentons les différentes zones. Nous visitons aussi quelques entrées du Réseau. Estimations des possibilités de camp de base et mise en évidence des difficultés propres au massif des Sieben Hengste.
Nous terminons les aménagements pour la jonction L12 - Glacière. En particulier, une pseudo-passerelle est installée pour la traversée du puits. Ainsi, même Maric passe facilement! Ensuite, nous allons encore creuser un peu à la désobstruction de la galerie sup de la Glacière. Le lendemain, un groupe de sapins secs s'effondre juste en-dessous de la cabane. Nous passons une partie de la journée à dégager le chemin et ramener du bois encore brûlable.
Nous allons au L12 pour stabiliser quelques blocs et aménager le cheminement plus confortablement. Nous retournons le lendemain pour équiper la traversée du puits vers la jonction avec la Glacière, puis nous allons ramasser des os dans cette dernière. Au passage, nous prenons quelques photos.