J'ai décidé de participé au stage SSS en tant que stagiaire car je vois bien que plusieurs techniques sur corde ont changé depuis le moment où je les ai apprises, il y a... en gros 40 ans. C'était sympathique et intéressant. De plus le coin est joli!
Avant de rapartir du Vercors, nous allons encore voir les grottes de Choranche et l'entrée de Gournier où nous observons un phénomène météo assez intéressant: il y a une nappe de brouillard à mi hauteur dans l'entrée, car l'air extérieur chaud entre dans le porche d'entrée en longeant le plafond et ressort en suivant le sol. A l'interface entre les deux, le contraste de température crée de la condensation et donc un banc de brouillard. Choranche reste vraiment une grotte très photogénique!
Participation de dernière minute au camp du Berger et descente jusqu'à -600 m de cette cavité mythique. Il était intéressant de voir l'ambiance que la réputation de cette cavité crée parmi les participants. De nos jours, la visite est vraiment plutôt facile, du-moins jusqu'au puits qui descend dans la partie active. L'accès plus bas était interdit en raison des fortes pluies de l'été 2021...
Déséquipement du matériel laissé dans cette grotte qui se trouve juste à côté de la grotte de Lascaux. Comme l'étude ne sera pas poursuivie, nous voulons rendre à la grotte son état naturel. Nous en profitons pour discuter avec le personnel en charge de Lascaux pour savoir comment la grotte se comporte. Discussion intéressante.
Visite de ces hauts-lieux de la Préhistoire. L'aménagement de l'abri de Cro-Magnon a été entirement refait et offre une belle impression de ce site et de son histoire. Lascaux IV mérite vraiment la visite. Le parcours est vraiment bien fait et le guide que nous avons eu était vraiment au fait. On voit nettement mieux que dans la vraie grotte (où j'ai pu ne rester que 2 x 10 minutes!) d'une part en raison de l'éclairage mais surtout car dans la vraie grotte plusieurs cloisons ont été posées, ne permettant pas de voir la Salle des Taureaux en entier. L'exposition qui suit est aussi très bien faite.
Visite de la construction faite sous le tunnel CFF pour recapter la source de la Raisse et éviter qu'elle déborde dans le tunnel. C'est assez impressionnant et on voit assez bien les différentes venues d'eau.
Le but essentiel était de faire la topo de la rivière entre le puits d'accès depuis l'entrée inférieure et l'Affluent de Droite. L'opération fut rondement menée, un peu plus de 500 m de topo levés en environ 5 h. Il faut dire que c'est grand et régulier, donc ça va assez vite. Quelques photos en ressortant et il ne reste plus qu'à dessiner...
C'est en principe la dernière sortie organisée pour étoffer l'inventaire du Jura bernois avec des indications géologiques sur certaines cavités. Nous nous retrouvons à 10h00 au parling situé le long de la route près du trou et nous équipons par un beau soleil. Nous pensions devoir équiper toute la cavité, mais finalement des cordes sont en place et nous pouvons simplement le suivre. Nous allons au fond en passant par le canyon. La cavité est vraiment assez spectaculaire avec ses grands puits phréatiques décorés de belles concrétions. Au fond nous inspectons la désobstruction de la trémie terminale et les sédiments qui se trouvent dans la salle au fond de la grotte. Nous y observons des sables assez particuliers, avec des passées ocres, d'autres verdâtre et de nombreux cristaux luisants (des micas?). On retrouve d'ailleurs ces sédiments dans presque toute la cavité si on cherche bien. Nous allons encore inspecter le réseau supérieur découvert dans les années 1990. C'est assez joli, mais la fin devient vraiment étroite. Seuls Arnauld et Raphael insistent jusqu'au bout. Ils ressortent d'ailleurs bien crépis de toute part! Laurence et François ressortent en premier et le reste du groupe vers 15h30. Nous profitons alors un peu du soleil et des bières que Laurence et François sont allés acheterà Bellelay. Jolie sortie!
Visite de la totalité (ou presque) de la cavité pour en faire une description un peu scientifique pour l'inventaire du Jura bernois. Pour en savoir plus, lisez le bouquin!
Le but premier était d'aller équiper en fixe la cavité puisque Claudio doit y aller régulièrement pour relever les instrument qu'il y a installés pour son travail de doctorat. De mon côté, je voulais aller voir à quoi en étaient les niveaux d'eau dans les différentes galeries, pour mieux comprendre les relations hydrauliques dans la grotte et avec la source de des Raies. Après une séance d'habillement très rafraichissante (il faisait environ -10°C), nous nous réchauffons en escaladant le talus jusqu'à l'entrée supérieure. Comme il n'y a pas de courant d'air, nous savons tout de suite que le lac est fermé. Nous descendons en équipant de codes fixes de 10 mm jusqu'au lac qui est effectivement au-moins 5 mètres trop haut pour pouvoir passer. Nous décidons ensuite d'aller voir dans le couloir du SCMN où se trouve le niveau de l'eau... Surprise, il est bien plus bas que celui du lac, puisqu'il est à peine 5 à 6 m plus haut que le niveau minimum. Nous n'avons plus du tout froid en ressortant de l'aller-retour jusqu'au bout de cette galerie! Nous remontons alors jusqu'à la Salle à manger et de là partons en direction de la Grande Salle, Salle des Génies et puits du fond. Là aussi le niveau est bas, bien plus bas que celui du lac. Nous ne poussons teoutefois pas jusqu'au point le plus bas dans le petit méandre, mais nous plaçons une sonde qui mesurera le niveau d'eau et la tempérture (de l'air ou de l'eau, selon ce qu'il y a) au niveau du départ de ce petit méandre. Au passage nous relevons qu'il y a clairement un courant d'air qui passe au-dessus du Lac du Fond. Nous ressortons au frais après presque 8 h passées sous terre.
Observation et mesures de débit dans les différents ruisseaux de ces sites. Longeaigue ne coule plus. Remontée du Buttes ou ruisseau de Noirveaux jusqu'à la cascade afin d'un observer les différents affluents. Obervation des débits des différents cours d'eau autour de Môtiers et petit tour dans la grotte pour voir où se trouve le niveau d'eau (dans la 2e galerie et dans la cave). Ces observations finiront une fois dans Cavernes!
Le but du jour n'était pas d'aller sous terre, mais de mesurer le débit sortant de la Baume de Longeaigue pendant une bonne crue. En effet, au matin, l'Areuse affichait 41 m3/s, indiquant qu'il s'agissait d'une crue comme on n'en voit pas chaque année, mais plutôt tous les 3 ans. A ma connaissance, aucun document n'atteste d'une mesure formelle du débit de la Longeaigue et les valeurs admises sont celles de Burger (1959) qui n'a lui-même très probablement pas fait de mesure formelle, mais uniquement des estimations. Comme à l'ISSKA nous instrumentons le site, des vraies mesures de débit deviennent utiles et même indispensables. Dans un premier temps, j'estime le débit en mesurant au mieux la section d'écoulement de la rivière et la vitesse de l'eau. Avec cette méthode, j'obtiens 4.5 m3/s. Pour une mesure plus précise, je suis parti de la voiture armé de 25 kg de sel, d'un tonneau, d'une bassine de 75 litres et d'un appareil permettant de mesurer la concentration de sel dans l'eau. Le principe est de balancer le sel dans l'eau et de mesurer en aval le passage du nuage de sel dissous. En intégrant la concentration mesurée dans le temps et en la multipliant par le débit, on devrait obtenir la masse de sel injectée. Cette méthode permet donc de mesurer le débit. On essaie en principe de dissoudre complètement le sel avant injection, pour être sûr qu'il est entièrement dissous. Hélas, pour dissoudre 25 kg dans un temps raisonnable (env. 15 min), il faudrait env. 250 litres d'eau. Or je ne dispose que d'une bassine de 75 litres. Je répète donc aussi rapidement que possible 4 fois la manoeuvre en remettant de l'eau dans la bassin avec le tonneau. Le résultat me donne 4.9 m3/s, ce qui est raisonnable par rapport à l'estimation faite au préalable. De ce débit, 5 à 10% proviennent du valle de l'Echelier et rejoignent les eaux issues de la Baume au pied de la Cascade. Le débit de la Baume était donc de l'ordre de 4.5 m3/s. Le débit du Buttes en amont de Longeaigue a été estimé à environ 7 m3/s et celui des Raies (source principale en lien avec la Baume de Longeaigue) à environ 10 m3/s. L'opération est documentée par quelques photos et vidéos.
Descente géologique en vue de compléter la fiche de description qui se trouvera dans l'inventaire du Jura Bernois. Nous entrons dans la cavité vers 10 heures et descendons tranquillement jusqu'au fond ou presque (on laisse le boyau final boueux, humide étroit et vertical...). On visite quelques galeries latérales. On parcourt aussi toute l'imposante Galerie des Poupées jusqu'à son extrémité et on ressort tranquillement vers 15 heures. Géologiquement un élément assez spectaculaire est un pli-faille dans la Galerie des Poupées qui explique l'essentiel de ses montées et descentes. Cette grande galerie, comme bien d'autres dans le Jura est fortement remplie de sédiments varvés qui pourraient assez probablement dater de la dernière glaciation. On voit aussi plein de jolies concrétions un peu partout dans cette grotte. Le fond est argileux et dû se noyer après la dernière glaciation, mais quand? Avec plus de 1700 m de développement, c'est vraiment une des cavités les plus importantes du Jura bernois. On a aussi vu un peu de néotectonique et deux chauve-souris!