Retour sur cette rive aux impressions tropicales, et cette fois on a retrouvé la bonne grotte. Une sente serpente entre Tivoli et Le Croton dans une végétation vraiment dense pour un bord du lac. Beaucoup d'infractuosités plus ou moins porche-esques tout le long du rivage. La grotte se situe bien à l'endroit du symbole le plus au sud dans la couche GeoCover de swisstopo. La description dans le Gigon correspond toujours bien. Au fond se trouve un tas de graviers cimentés, et triés par taille en couches horizontales. Une fois rentrés à la maison, nous relisons toute la fiche dans le Gigon, qui dit: "Le porche de la grotte aux Filles fut durant longtemps une des très rares stations de la gracieuse fougère Andantium Capillus-Veneris qui semble y avoir disparu maintenant". Nos photos, qui ne visaient pas la flore, montrent une plante qui y ressemble, omniprésente devant la grotte et aussi le long des falaises. Une détermination rigoureuse serait intéressante.
Découverte de ces courtes gorges bucoliques, et plus bondées que les Gorges de l'Areuse. Visite de deux cavités de 12m (rive droite) et 26m (rive gauche), proches et en amont du pont à la cote 667. Genèse incertaine: la grotte la plus longue semble s'être ouverte en partie par tassement du bord de la falaise (ouvrant une cheminée qui permet de ressortir en dessus en forêt), mais le beau méandre de 1x3m n'est pas seulement tectonique, à voir. Si on est bien allés un peu sous terre, par contre on ne pense pas avoir trouvé la fameuse oolithe qui nous a attiré là.
Comme je me suis décidé au dernier moment, l'équipe est réduite! D'autant que Marc ne peut pas encore faire de la corde en raison d'une opération récente. C'est donc moi qui fait 2 descentes pour terminer la prospection de la zone des Congères. Je ne trouve que des petites fissures, rien qui semble vraiment intéressant. Toutefois, Marc avait repéré des terriers de Blaireau, dont un semblait plus intéressant que les autres. On le situe au mieux (carte détaillée et GPS), mais il ne semble pas avoir trop de courant d'air. En cours de journée, nous avons la visite d'Eve et d'une copine qui se met à la spéléo, on papote et fait un bout de chemin ensemble. On va encore voir un autre trou que Marc avait repéré avec Eve du côté du trou des Bandits. On se perd un peu et reprérons un petit trou éventuellement intéressant. Enfin Marc retrouve le site et là, c'est décoiffant! Trois fissures exhalent un courant d'air tout à fait significatif! Aucun doute, il faut revenir pour une peu élargir. Avec un peu de chance on pourrait passer sans trop de creuse. A confirmer un prochain dimanche...
Jolie petite cascade de tuf avec un vide de 1m de long au plus derrière. Ensuite, repérages depuis Tivoli en direction de la Grotte aux Filles (Gigon No. 14.1). Surprise: le chemin est presque obstrué par un massif de bambous de 4-5cm de diamètre, tout proches de l'eau. Des porches sont creusés dans la paroi d'Urgonien, un d'eux est presque refermé par un talus de terre. Je rentre, et fais sortir trois chauves-souris. Je ne pense pas que c'est la cavité décrite par Gigon, pourtant elle est marquée dans la couche GeoCover de swisstopo. À revoir
Le SCPF m'a demandé des les guider pour traverser la grotte pour une sortie de leur club. Comme c'est toujours une jolie sortie, je ne voyais aucune raison de refuser! L'équipe était relativement petite, car trois personnes ont décidé de se limiter à aller dans la partie amont pour faire des photos. Nous n'étions donc que 7 personnes pour traverser. Malgré la présence de deux relativement débutantes, le groupe avançait très vite et avait vraiment du plaisir à patauger dans la rivière. Il faut dire que nous n'avions aucun appareil de photo avec nous (j'avais oublié le mien à la maison...) et donc qu'on ne perdait pas de temps de ce côté là! Signalons aussi que c'était la première fois depuis bien longtemps que tout le groupe à sauter dans la vasque de la première cascade, comme au bon vieux temps... Résultat, à trois heures on était déjà dehors, mais les grillades étaient interdites... On s'est donc contenté d'un bout de fromage, même pas fondu! Pas très fort pour des fribourgeois... Mais sympathique quand même!
Visite touristique, avec une pensée spéciale pour les vrais spéléos, comme ceux qui préfèrent les charmes de la Patagonie à Madre de Dios, et produisent de beaux articles et bouquins, que l'on peut savourer au sec et au chaud.
Cette fois-ci nous sommes trois, ce qui accélère notablement la prospection. Nous descendons donc parallèlement tous les 10 mètres environ. Nous découvrons une petite grotte de 10 m de long dont nous levons un croquis. Il s'agit plutôt d'un décollement que d'une cavité vraiment karstique. Quelques autres fissures et cavités mineures sont également situées, mais rien de très attrayant. Vers l'ouest, nous arrivons jusqu'à la zone située au-dessus de la Galerie du Sablier. Vers l'est, il faudrait faire encore 2 descentes pour bien couvrir tout ce secteur. On pourrait aussi mieux faire le bas de la zone, au-dessous de 930 m d'altitude, mais nos cordes sont trop courtes... Nous marquons les arbres et positionnons au mieux ce qui a été prospecté.
On profite de l'étiage pour reviser au disto, cette fois calibré, des plans d'eau à la Sourde et au Triangle. Ainsi la sonde du Triangle est maintenant reliée aux points du cadastre entièrement par des visées au disto - et par Cécile, qui vise très précisément.
J'ai commencé la prospection systématique des falaises en allant au-dessus de la Cheminée des Congères. J'ai fait une descente sur corde sur environ 80 m et j'ai trouvé une petite grotte de 4 m. Lors des manips, j'ai laissé tombé mon natel qui me servait d'appareil photo. J'ai pas remarqué tout de suite, mais quand j'ai remarqué, je me suis dit zut, il a dû faire au-moins 40 mètres... J'ai fini la prospection autour de la corde que j'avais installée et je suis allé à la recherche de mon natel, histoire d'au-moins récupérer la carte SIM. Depuis l'ancienne route, je suis monté un premier couloir, mais ce n'était pas la bon... J'ai alors cherché le bon couloir et oh surprise, mon natel était posé parterre au bas de la pente. Il avait perdu la housse protectrice, mais il était là et semblait pas en trop mauvais état. A tout hasard j'ai pressé sur le bouton de mise en marche et le plus fou est qu'il fonctionne comme avant! Du coup, je peux vous mettre deux photos de la grotte! Elle fait 4 m de long avec quelques os au fond. Je crois qu'il n'y a pas de courant d'air. C'est plutôt petit (~0.5 m de diamètre), mais il n'est pas impossible que le sol soit creusable. Elle semble quand même bien correspondre à un boyau phréatique, qui devrait donc être en lien avec les Rutelins qui sont juste dessous...
Visite avec un groupe de copains suisses allemands. Nous croisons également un groupe d'étudiants de l'université de Bâle avec leur professeur. Tous sont assez fascinés par le site et posent plein de questions. Ceci dit, la glace descend inexorablement (~1.5 m depuis 2001). Nous avons placé un appareil qui mesurera le niveau de la glace toutes les heures.
Visite de la grotte pour qu'une journaliste de la RTS puisse se faire une idée concrète d'une grotte en ville! Le reportage est passé dans l'émission CQFD de la RTS 1 qui était en direct le lendemain dans le cadre du SPELAION Forum 2022 aux Anciens Abattoirs à La Chaux-de-Fonds (https://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/14-06-2022#13136401) Je relève quand même qu'il y a plusieurs coulées très riches en matière organique dans la grotte. Il pourrait s'agir de lègères fuites d'égouts...Ceci dit ça ne pue pas trop.
Excursion hydrogéologique sur le bassin de l'Areuse avec les étudiants en hydrogéologie de l'Université de Neuchâtel. Traditionnellement, l'excursion se termine par une visite de la grotte de Môtiers avec différentes expériences et discussions.
Nous avons organisé la conférence de presse d'annonce de la manifestation SPELAION Forum 22 dans le couloir en béton d'accès à la grotte. Les journalistes ont apprécié! Nous en avons emmené une partie dans la grotte, presque jusqu'à son extrémité très boueuse...
J'accompagne deux professeurs de l'Université de Dresden ainsi qu'une doctorante pour leur montrer le site de Milandre. Ils vont en effet utiliser certaines données de ce sites pour tester des modèles de calculs d'écoulements souterrains. Lors de cette visite, nous constatons avec dépit que l'oursin fossile qui se trouvait au bas des puits du Maira a été volé. Le cadena d'accès a été forcé. C'est vraiment désolant! Il était assez surprenant de constater que ces scientifiques assez réputés pour leurs articles sur le karst n'étaient jamais allé dans une grotte non-touristique!
Sortie de l'ISSKA après le travail. Nous descendons en quelques groupes, certains pour de l'initiation, d'autres pour la visite. Quelques-uns iront jusqu'au bout de la Galerie des Poupées, d'autre moins loin, mais tous se retrouvent dehors pour manger la fondue!
Visite de 2h dans tous les recoins du chaos de blocs et des Escaliers Cyclopéens pour compléter le dessin de la 2e galerie, et positionner les structures principales au disto. Ne tirez pas sur le Pasteur, même au laser. Aucun changement visible depuis 1992, voire même depuis les observations de Schnörr. Trouvé quelques derniers restes de piles, des fragments de tissus, un lacet en cuir, et une ampoule de flash, consommée. Quelques petits tas de sable aux grains très foncés, comme on en trouve au bourbier après les crues, et quelques pierres polies à la patine gris-verdâtre, contrastant avec la roche des parois et des blocs.
Retopo au disto tout fraîchement recalibré, depuis le haut du bourbier jusqu'à l'entrée, en passant les Aiguilles par le Puits de la Perche, qui n'était plus à sa place. Avec ce tronçon le Triangle et la 4e Galerie sont maintenant référencés au disto depuis les points du cadastre.